AUTRE: Bondy Blog

Un sujet sur le Bondy Blog (ouvert fin 2005) dans le journal de 20 h mercredi soir sur France 2. On y voit surtout des images d’archives (voyage en TGV etc..) du stage organisé en Suisse à  la mi-février par les journalistes de l’Hebdo qui ont passé le relais à  des jeunes de Bondy pour que le blog continue à  vivre. A la fin du reportage de France 2, quelques images du lancement, la semaine dernière, du livre de Serge Michel (journaliste à  l’Hebdo) qui vient de sortir aux éditions du Seuil.

(pointblog)

Artistes. Qui vous exploite ? Celui qui télécharge une de vos chansons sur internet ou celui qui vous retient 97% du chiffre d’affaire que vous générez ?

Voici un extrait très interessant de ce post :

Personne ne semble trouver étrange que la bataille pour les droits d’auteur, "héritage des Lumières et de la Révolution Française", se fait aujourd’hui à front renversé. Historiquement, puisqu’on fait appel à l’histoire, les droits d’auteur protégeaient les auteurs et les compositeurs de musique contre leurs éditeurs et contre les interprètes qui jouaient leurs morceaux et interprétaient leurs pièces sans les rémunérer autrement que par l’achat des livrets, comme un particulier (et sans participation aux recettes).

Mais c’est la première fois que les droits d’auteurs sont présentés comme menacés par le public, c’est à dire ceux là même à qui l’oeuvre est destinée. Ce n’est plus contre l’intermédiaire que la loi protège mais contre le consommateur final.

Plutôt que d’accourir au garde à vous au mot de licence globale, voilà une piste de réflexion intéressante pour les artistes : votre ennemi est-il vraiment le public, qui aime vos oeuvres mais n’a pas envie de payer un euro pour que vous soyez rémunéré trois centimes ? Qui vous exploite ? Celui qui télécharge une de vos chansons sur internet ou celui qui vous retient 97% du chiffre d’affaire que vous générez ? Et si elle était là la bataille pour les droits des auteurs ?

AUTRE: Paroles en Seine-Saint-Denis (par Arte Radio)

Balade entre Saint-Denis, La Courneuve et Aubervilliers, micro ouvert. On entend les parents, les enfants, les voisins. Moments de vies d’aujourd’hui qui ne datent pas d’hier. Des fois, il n’y a pas que le son qui sature.

Je rediffuse cet excellent mix par Arte Radio, pour ceux qui l’aurait raté…

Podcast

Enregistrement : 4 novembre 05
Reportage : Nedjma E. Bouakra
Réalisation et mix : Christophe Rault

AUTRE: La BBC désormais en “direct”-differé

“La BBC, radio publique britannique, qui est en train de revoir minutieusement ses normes de travail, a annoncé jeudi 23 juin son intention de mettre en place un dispositif de ‘transmission en léger différé‘ lors de la couverture en direct de certains événements, afin d’éviter la diffusion d’images de nature à  perturber et à  déprimer les téléspectateurs”, relate The New York Times.

Le cas de la prise d’otages qui a eu lieu l’année dernière à  l’école de Beslan, en Russie, est cité pour illustrer ce genre de situations. “Les caméras avaient diffusé en direct les images d’otages ensanglantés, pour la plupart des enfants, fuyant l’école.” Le dispositif prévu permettrait aux rédacteurs de visionner les reportages quelques secondes avant leur diffusion afin d’en supprimer les images choquantes et bouleversantes. “Cette nouvelle directive prendra effet à  partir du 25 juillet. Elle s’accompagne d’un engagement de contrôler étroitement les enquêtes utilisant des enregistrements et des caméras cachées”, précise le quotidien américain.

Certaines réserves sont exprimées par les journalistes, poursuit The New York Times, qui rapporte les remarques de l’ONG Reporters sans frontières : “Ce pourrait être un dangereux précédent. Le processus doit en tout cas être transparent. Il faudra le préciser aux téléspectateurs et ne pas laisser croire que c’est du direct quand ce n’est pas le cas.” Côté BBC, un porte-parole a fait remarquer que “les délais de diffusion ne sont pas si nouveaux que ça. Ce genre de procédés a déjà été utilisé pendant la guerre en Irak. Mais c’est la première fois que c’est écrit noir sur blanc.

Ce stratagème avait également été utilisé lors du procès de Bill Clinton en 1999, par crainte de propos “explicites”.

via Courrier International

AUTRE: Les studios de hollywood en pirates

L’auteur de “The Third Eye” vient de faire condamner les studios américains à  lui verser 2.5 milliards de dollars pour plagiat.

Hollywood s’est bien gardé de révéler que derrière les succès planétaires des productions  « The Matrix I, II, III  » et  « Terminator I, II, III  » se trouve une femme noire. Ah ?! Cette africaine-américaine presque anonyme se nomme Sophia Stewart. On croit rêver ! La raison de cet anonymat déplacé ou pour le moins mal placé ? Les scénaristes et les majors responsables de ces blockbusters mondiaux ont tout simplement  « oublié  » avec insistance dirons-nous de créditer Sophia Stewart comme auteur des scenarii qui ont inspiré lesdits films. Voilà .

Tout cela pourrait aisément ressembler à  une mauvaise farce, à la différence que l’affaire s’est terminée devant les tribunaux qui ont reconnu l’escroquerie et les escrocs accrocs et donné gain de cause à [la plaignante].

Reprenons depuis le commencement. Nous sommes au milieu des années 80, et Sophia Stewart envoie une copie d’un manuscrit intitulé  « The third eye  » (le troisième œil) aux frères Wachowsky qui voudraient réaliser un film de science-fiction original. L’affaire semble en rester là  jusqu’à  ce qu’en 1999 comme par enchantement Sophia Stewart déchante lorsqu’elle reconnait dans  « Matrix  » des frères Wachowsky des passages du manuscrit qu’elle leur avait envoyé des années auparavant. Cela en termes juridiques clairs se nomme  « plagiat  », et l’auteur africaine-américaine saisit les tribunaux. Le FBI est requis et des investigations sont menées. La visualisation de la version originale du film (cette version ayant d’ailleurs subi des modifications afin de tenter de masquer l’escroquerie) doublée du témoignage du personnel même de la Warner qui nie aux réalisateurs du film la paternité du scénario original et attestent par ailleurs de l’utilisation fréquente de l’œuvre de la femme noire convergent vers la même conclusion sans appel.

ça ne vous rappelle rien ?

Pendant cinq années d’épique bataille juridique la femme noire a seule dû braver la toute-puissance des goliaths de la Warner Bros, producteurs de  « Matrix  », et ce n’est que le 04 Octobre 2004 que le verdict enfin est tombé : le manuscrit  « The third eye  » de la femme noire ayant effectivement inspiré les trois films  « Matrix  » mais également les trois  « Terminator  », la modique somme de 2,5 milliards de $ devra être versée à  Sophia Stewart en dommages et intérêts. L’africaine-américaine en réclamait cinq, les films incriminés ayant rapporté en recettes cumulées près de 2000 milliards de $.

Le projet de base de Sophia Stewart était comme elle a pu le dévoiler afrocentrique. L’idée d’une matrice unique comme conscience-mère de toutes les machines lui est venue de la réalité scientifique de la femme africaine mère de toute l’humanité. Il est intéressant de noter aussi que les personnages clefs du film sont noirs : Morphéus l’initiateur de l’élu, la maitre du rêve qui détient les clés du monde invisible ; l’oracle (une femme) maitresse des mystères qui détient tous les secrets ; l’élu lui-même devait à  l’origine être joué par un acteur noir (Will Smith) avant que ce dernier ne décline la proposition. Ce qui renvoie donc à  ce schéma central : l’élu de l’humanité, le messie qui sauve les hommes est un Noir. L’homme qui connait le monde invisible, l’initié par excellence est un Noir. La personne qui détient les réponses ultimes parce que mère de la matrice est une femme noire.

le copyright du scénario

Voilà  l’axe afrocentrique du film. L’idée du messie qui vient sauver les humains de la dictature des créations technologiques a été exploitée dans  « Terminator  ». Le monde doit tout cela à  la même géniale matrice qui est bien fille celle-là  de cette Afrique déportée en Amérique déclinée US.
Un communiqué de presse de l’auteur datant de juin 2004 a laissé entendre que Hollywood ne tenait pas à  rendre public le fait que des films si importants, si novateurs et si déterminants pour l’avenir du cinéma mondial ont été conçus en réalité par une femme noire parce que cela changerait l’Histoire. Cela encouragerait tous les enfants noirs à  réaliser leurs rêves parce qu’il n’est rien dans ce monde qu’ils ne puissent réaliser, atteindre, accomplir s’ils en ont la volonté et le désir. Autrement dit, le pouvoir, l’intelligence, le génie pour changer le monde ils l’ont, et cela effraie le système qui doit taire cette vérité.

Sophia Stewart dénonce également le silence -qu’elle juge coupable- des institutions sociales et des personnalités africaines-américaines qui auraient dû monter au créneau pour soutenir un combat qui concerne après tout l’ensemble de la communauté.
Singulier aussi qu’une affaire de nature me direz-vous à  booster ventes de journaux et taux d’audimat des chaines TV n’ait miraculeusement pendant cinq années reçu le moindre écho dans la presse où dans votre petit écran. L’auteur en attribue la cause au fait que les studios Warner Bros font partie de l’entité médiatique AOL-Time Warner qui à  elle seule contrôle une part énorme des médias outre-atlantique (NY Times, LA Times, Newsweek, Fortune, Sports illustrated, People Magazine, CNN etc,etc.). Dans l’hexagone le même mutisme est adopté par les médias. Alors, posons-nous la question qu’il est impossible d’éviter de se poser : dans la mesure où l’information que nous recevons est monolithique, formatée, décidée à  notre place, dans quelle mesure pouvons-nous toujours prétendre être maitres de nos opinions et de notre pensée ?

Article par Ngi Bela (Afrikara.com)